JACQUES
BERTIN
31 juillet 2006
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Jacques Bertin et la magie des mots
Le noir se fait dans la salle. Jacques Bertin entre en scène. Veste écrue, polo et pantalon noirs, il s'assoit sur une chaise de velours grenat. A ses côtés, sa guitare. Un peu plus loin, le pianiste Laurent Desmurs s'installe. Juste un moment de silence et voilà que roulent les mots portés par une voix sûre aux intonations façon Reggiani ou Ferré. Bertin, sensible, tantôt en retenue, voire en silence, parfois haussant le ton mais toujours économe de ses gestes, interprète avec intensité ses textes poétiques. Et la magie des mots opère. Dans la salle, le public, immobile, retient son souffle. Les textes de Bertin exécutent une rafle de mots. Ils s'entrechoquent sur des musiques finement plaquées. Bertin chante la vie, une vie qui ne fut "que cet échec du rêve". Son chant, celui des hommes, est de ceux qui "volent très au-dessus des solitudes". Pas de doute, la poésie est au rendez-vous. Le public se lève et applaudit à tout rompre. Le requiem est terminé. |